Tout a commencé en janvier 2019. Je ne saurais pas dire d’où est venu précisément mon déclic écologique. Il faut dire que j’étais déjà sensibilisée aux questions écologiques. Je m’inquiétais de cette disparition progressive des saisons, des mouvements d’humeur de la planète comme j’aime à les appeler, et surtout de la bêtise humaine. Tous ces déchets que nous abandonnions derrière nous sans cesse, sans respect pour l’environnement ni pour celui qui allait devoir nettoyer notre derrière nous. Je ne crois qu’il y ait de gros déclic, je ne suis pas passée du tout au rien. J’étais déjà attentive à tout cela. Mais il y a eu un moment où je me suis dit « tu dois et tu peux faire plus », ce moment où j’ai vraiment pris conscience que chacun de mes petits gestes comptaient même s’il ne s’agissait que d’économiser un petit sac en plastique.
Travailler dans la grande distribution
Je crois que mon activité professionnelle y a joué pour beaucoup. J’ai été employée polyvalente dans la grande distribution pendant cinq ans, j’en ai vu tellement en termes de gaspillage et de conneries que je pense que ça a fini par me dégouter de toute cette consommation de masse. Je me battais tous les jours tant avec mes collègues qu’avec les clients pour leur faire comprendre que non, on ne peut pas jeter de la viande non périmée juste parce qu’on n’a pas de place dans les bacs ; que l’on ne peut pas refuser de donner aux associations sous prétexte qu’on n’a pas le temps ; qu’on ne peut pas laisser ses sacs plastiques par terre parce que juste on la flamme de se baisser ou encore parce que (je cite) « vous êtes là pour ramasser non ? ». C’était un manque de respect pour nous salariés bien sûr mais ça témoignait surtout d’un état d’esprit lamentable, détestable.
J’étais donc très attentive à tout ce gaspillage et au tri des déchets au sein de mon entreprise mais j’ai eu soudainement envie d’aller plus loin dans ma propre consommation d’abord mais également en me formant à la question de la responsabilité sociale des entreprises. J’aimerais pouvoir un jour travailler avec les entreprises à l’amélioration de leur impact environnemental, proposer peut être des formations via un site dédié. Bien sûr cet objectif à long terme me motive chaque jour mais en attendant je vais essayer de faire de mon mieux, en modifiant mon mode de vie, à mon très modeste niveau. Ce ne sera certes qu’une goutte d’eau dans l’océan mais ce sera ma contribution et j’aurai ma conscience pour moi.
Une transition écologique imparfaite
Ne pas chercher à être parfait
Oh bien sûr, ce n’est pas parfait et je ne prétends pas l’être. En réalité, je ne pense pas que la perfection ait quelque chose à voir là-dedans contrairement à ce qu’on n’aimerait nous faire croire. Combien sont-ils à se dédouaner, à échapper à leur responsabilité sur le désastre environnemental en riant des imperfections des écolo ? « Pff, mais regarde-le-lui qui n’utilise pas de sacs plastiques mais qui prend l’avion ? Et lui là, qui possède un IPhone dernier cri et vient nous parler de lessive fait maison ? ». On préfère donc pointer du doigt les imperfections des autres plutôt que de se remettre en question, tellement commode !
Accepter ses incohérences
J’ai pour ma part choisi de composer avec certaines de mes incohérences. Par exemple, j’aime Apple, je ne possède depuis plus de 10 ans que des IPhone et des MacBook, pas pour l’apparence mais pour la performance. Je travaille énormément sur ordinateur et pour avoir essayé les deux, rien ne vaut un bon MacBook ! Mais je sais que de nombreuses questions se posent sur ces produits. Le respect des droits du travail pour les employés, l’emprunte carbone etc. Et ce que je voyais aussi, c’était le prix. Je ne peux pas concevoir de mettre un mois de salaire dans un smartphone. Je me suis donc naturellement tournée vers le reconditionné en achetant tous mes produits multimédias chez Backmarket et ça fonctionne parfaitement bien et garanti en plus ! Alors oui j’achète quand même Apple mais de la seconde main. J’ai fait le choix pour de nombreux produits d’acheter de l’occasion, ça me convient mieux et c’est bien mieux pour mon portefeuille.
Alors non, nous ne sommes pas parfaits mais on essaye, on s’améliore et on avance. Je suis heureuse que nous soyons parfaitement en accord à ce sujet-là avec Monsieur, ça facilite grandement la transition écologique. Ensemble, nous avons modifié quelques-unes de nos habitudes, ensemble nous avons eu ce décilic écologique. Je n’ai pas eu à me battre pour lui faire comprendre mon point de vue. Nous avons commencé par le plus simple : manger moins de viande, acheter du vrac, aller au marché. Et puis progressivement, je me suis attaquée à chaque pièce de la maison pour les rendre plus Zéro déchet mais je détaillerai tout cela dans d’autres articles.
Le regard de l’entourage sur notre transition écologique
Et puis, commencer une transition écologique, c’est affronter le regard des proches ou les remarques. Personnellement, j’ai eu la chance et la grande surprise de constater que mon entourage familial y était sensible également. Quand ma mère m’a annoncé au téléphone le mois dernier qu’elle pensait à moi à chaque fois qu’elle faisait les courses et ne prenait plus de sacs plastiques pour ses fruits et légumes et bien j’ai vu ça comme une petite victoire personnelle ! J’ai également une belle famille en or, avec laquelle on partage ces valeurs là. Il n’y a jamais aucun jugement émis quant au choix des uns et des autres. C’est une chance incroyable de pouvoir évoluer dans un environnement bienveillant comme celui-ci 🥰
Ce blog est aussi là pour partager ces victoires, les nôtres comme celles de notre entourage, ces petits bonheurs qui nous font nous dire que ce n’est peut-être pas toujours facile mais c’est tellement satisfaisant de faire les choses bien.
N’hésitez pas à me dire dans les commentaires qu’elles ont été vos satisfactions ces derniers temps sur votre transition et d’ou vient votre déclic !!